Mar 31, 2014
Mar 28, 2014
Vive le disco avec Ti Manno et Son Gemini All Stars
Gemini All Stars De Ti Manno, Vive Le Disco, Musique des Antilles, 1981.
Une fois de temps en temps, je pars pour une grande expédition de brassage de poussière avec mon ami Christo. Pendant ce périple, on s'aventure dans les Villages des Valeurs et les friperies Renaissance de Laval et du nord de Montréal. Honnêtement, je n'y trouve jamais grand-chose, mais ça me permet, en plus d'apprécier les magnifiques paysages de Laval, de partager un bon repas entre amis au casse-croûte chez Gérard.
Cette fois-ci, ma récolte fut comme à l'habitude plutôt mince. J'ai quand même trouvé un téléphone Fisher Price pour ma fille, un 45 tours de Guadeloupe et 2 disques haïtiens dont celui-ci par le Gemini All Stars de Ti Manno (malheureusement sans la pochette).
Ti Manno est probablement le plus populaire des chanteurs de Konpa originaires d'Haïti. Son parcours est assez impressionnant puisque pendant sa carrière, il fut le chanteur de plusieurs grands orchestres dont les plus notables sont : les Diables du Rythme de Saint-Marc, Le Volo Volo de Boston et Le DP Express. En 1981, il quitte le DP Express pour former son groupe le Gemini All Stars. La même année, le groupe enregiste son premier album comprenant l'excellente chanson Vive le Disco. Malgré son titre, cette chanson n'est pas de style disco ; il s'agit plutôt d'un solide Konpa moderne s'apparentant à ce qui se fait de meilleur chez le Scorpio Universel et au DP Express. Avec sa rythmique dans le tapis et ses chants en choeur, il est facile d'imaginer que ce titre ait dû mettre le feu aux planchers de danse des discothèques haïtiennes et ce, dès sa sortie.
** Je viens de remarquer qu'il y a un mini skip vers les 2 min 30. Malheureusement, ce disque saute sur la petite table numark que j'utilise pour numériser. Il faudra donc tolérer ce petit problème. Merci - La direction. **
Mar 12, 2014
Montréal : Terre de Soleil
Un 100e billet ça se fête en grand et pour célébrer l'occasion, je vous offre ici un mix qui m'obsède depuis plus de 2 ans. Je ne vous mentirais pas en vous disant que je rêve de voir ces chansons gravées sur un 33 tours un jour. Ça ferait une superbe compilation qui mettrait en valeur le talent de ces musiciens originaires d'Haïti, de la Martinique et de la Guadeloupe qui ont choisi Montréal comme terre d'accueil. La majorité de ces disques furent produit en petite quantité par de petites compagnies de disques locales ou sont des pressages privés. J'ajouterai des détails progressivement.
J'aimerais remercier Dylan, un pro du brassage de poussière pour m'avoir prêté le 45t d'Alexandre Vilmar. Une rareté produite par le mytérieux label Haïbec.
Petite note : le titre du mix fait référence à l'album Haïti : Terre de Soleil des Shleu Shleu. Un superbe album qui a certainement influencé plusieurs des musiciens présents sur ce mix.
Sur ce, place à la musique !
1- Olé, Olé - Le Groupe Haiti-Mini
2- Courage - Albert Chancy
3- Country - Adolphe Parillon
4- Haïti - Velox Machine Band de Montréal
5- Oyé - Volny Orchestra
6- Afro-Funk Groove - Henri-Pierre Noël
7- Mama Says - Max Labor
8- Fraternité - Les Voodix de Montréal
9- Lao Lao - Nouvelle Vague
10- Soté Pompé - Marc-Yves Volcy
11- Les Plaisirs du Samedi - Alexandre Vilmar
12- L'Altibonit - Wilbert Chancy
Feb 24, 2014
37 Mongolie
Altaï
Kangaï, Ongod, Full Rhizome/Buda musique, 2013
La
Mongolie, localisée au cœur de l'Asie, est un pays que je
connaissais surtout à travers des images de steppes, de montagnes,
de chevaux et de villageois en habits traditionnels de type National
Geographic. Quand l'équipe de Full Rhizome m'a fait parvenir ce
disque, j'avais donc en tête une série de clichés et quelques
doutes à savoir si j'allais être en mesure de m'immerger dans les
traditions musicales de ce pays.
Nommé
d'après les deux chaînes de montagnes qui bordent le pays, l'Altaï
et le Kangaï, le groupe Altaï Kangaï pérpétue le patrimoine
musical mongol depuis plus de 20 ans. Ce patrimoine musical
s'articule principalement autour du chant de gorge (Khoomii) et de la
viele à tête de cheval. Le chant de gorge est un type de chant très
complexe dans lequel le chanteur tente de reproduire des sons issus
de la nature en modulant sa voix par l'utilisation des lèvres et du
pharynx. Le chant peut prendre la forme d'un profond bourdonnement ou
encore d'un chant plus
mélodieux.
Il
est à noter qu'il ne
s'agit pas d'un type de chant exclusif à la Mongolie; on le retrouve
également au Tibet, en Chine et chez nous, au Québec. D'ailleurs,
le gouvernement du Québec vient de reconnaître le Katajjaniq, le
chant de gorge inuit, comme un élément important du patrimoine
immatériel québécois. Bravo ! La viele à tête de cheval peut quant à elle être considéré comme l'instrument national mongol. C'est un instrument
constitué d'une caisse de résonnance et d'un long manche surmonté
d'une magnifique tête de cheval (voir la photo de la pochette).
L'instrument comprend 2 cordes et est joué avec l'aide d'un archet;
le son rappelle celui d'un violoncelle.
De manière générale, les
arrangements sont très simples et articulés principalement autour
de la viele à tête de cheval et du chant de gorge. Parfois s'ajoutent une
cithare et un rythme primitif joué sur une grosse caisse. Malgré ce
minimalisme, la musique est toujours envoûtante et d'une grande
beauté. Ce disque comprenant effectivement son lot d'odes à la
nature met en valeur magnifiquement le patrimoine musical mongol et,
contrairement à ce que j'anticipais, il fut une de mes plus belles
découvertes de 2013.
Vivement
recommandé!!
Plus d'infos sur le site de Full Rhizome.
Et voici le vidéo pour la même chanson :
Altaï Khangaï from Full Rhizome on Vimeo.
Jan 4, 2014
36 Guyana
Dougy
Mo & Czerena Ali acc. By The Dominators Orchestra, Someone/What
Happens to You, Trex Records, 1974.
La Guyana, à ne pas
confondre avec la Guyane Française, est le seul état localisé sur
le continent sud-américain ayant l'anglais comme langue officielle.
Cette distinction entraine la
Guyana à s'apparenter davantage aux pays anglophones des Caraïbes
qu'à ses voisins continentaux. D'ailleurs, la Guyana est un des
membres fondateurs de la Communauté Caribéenne et un membre du
Commonwealth. Ce n'est donc pas une surprise de constater que la
musique populaire de la Guyanna est très similaire avec celle des
îles anglophones des Caraïbes comme la Barbade et Trinidad et
Tobago; c'est probablement pourquoi plusieurs artistes de la Guyana furent endisqués par la
companie WIRL (West indies Records limited) localisée en Barbade,
qui est
à l'époque l'une des plus importantes des Caraîbes.
Né
à Georgetown, Dougy Mo débuta sa carrière de chanteur en Guyana
avant de partir pour Brooklyn où il participa à l'essor du style
Soca (voir mon billet sur Trinidad et Tobago). C'est
en 1974 qu'il enregistra son premier 45 tours avec l'orchestre The
Dominators pour la compagnie Trex/Wirl. À l'époque, les deux chansons de
ce 45 tours connurent du succès. Cependant, le véritable trésor
se trouve sur la face B. La pièce, What Happens to you,
est un duo
avec Czerena Ali, qui
est considéré comme l'une des plus grandes chanteuse du pays.
Czerena Ali débuta sa carrière pendant les années 1960 et son
talent était tel qu'elle fut rapidement recrutée comme choriste par
des stars internationales dont Stevie Wonder et The Mighty Sparow.
What
happens to you est un excellente chanson soul
rapellant les duos enregistrés par la compagnie Motown
pendant les années 1960. C'est une chanson plutôt simpliste
expliquant que dans la vie d'un couple, ce qui arrive à l'un arrive
aussi à l'autre. Bref, rien de très nouveau. Par contre, ce qui
rend cette chanson vraiment intéressante c'est l'harmonie entre les
deux voix des chanteurs qui se mélangent parfaitement sur la musique
de l'Orchestre The Dominators: on dirait un vrai couple. À écouter
en claquant des doigts.
***** Si vous aimez les rythmes des Caraïbes, sachez que Philippe Noël et son clan font des soirées de musique tropicale régulièrement à Montréal sous l'appellation de Canicule Tropicale. La prochaine sera ce samedi. Suivez ce lien pour l'évènement Facebook. ***
Dec 16, 2013
Encore les Rythmes Étranges dans ton radio !
Oyé, oyé !! Gens de la ville de Québec !! Les Rythmes Étranges seront dans votre radio le vendredi 20 décembre dans le cadre de l'émission 100% dynamite sur CKRL, alias la radio des connaisseurs !
J'aimerais remercier Jean-Baptiste Duvignaud et Goulwen Dy, les grands manitous du groove funky de la vieille capitale de m'avoir invité à partager des chansons provenant de quelques-uns de mes microsillons. La sélection qui s'intitule "de la Corne d'Or au Yangtze" vous proposera un voyage musical vous transportant d'Istanbul à Pékin. Je mettrai la liste des chansons ici après la diffusion de l'émission.
En résumé :
Quand : Vendredi 20 décembre à 19h
au 89.1 sur la chaîne FM.
Ou encore en version Podcast après la diffusion ici : 100 % dynamite.
Oct 28, 2013
Encore plus de Poly-Rythmo !!
Orchestre
PolyRythmo de Cotonou – Volume 3 – The Skeletal Essences of Afro
Funk 1969- 1980, Analog Africa, 2013.
Après
la parution de trois compilations (deux chez Analog Africa et une
chez Soundway) ainsi que la réédition de leur premier album (encore
chez Analog Africa), je vous entends vous demander si un 3ième
volume du Poly-Rythmo était bien nécessaire. Je vous répondrai
ici par l'affirmative, car comme le démontre clairement le defunt
blogue Jam Magica, le catalogue du groupe est très vaste et sa majorité demeure encore indisponible en dehors
des stands de vendeurs de cassettes d'Afrique de l'Ouest.
Ce
volume poursuit le débroussaillage débuté par les deux premiers
volumes et s'articule encore une fois autour du côté afro-funk du
groupe. Pourtant le groupe est réputé pour sa polyvalence à jouer
plusieurs types de rythmes, d'où le Poly dans son nom. On sent à
l'écoute du disque une volonté d'explorer davantage les multiples
facettes de l'orchestre sans toutefois jamais s'éloigner bien loin
du côté funk. J'aimerais bien que cette exploration se poursuivre
dans un 4ième volume qui s'intéresserait davantage aux chansons
fleuves du groupe (comme la pièce Cherie Coco, voir plus bas) et qui
nous amènerait davantage vers le côté latin-soukous du groupe.
Analog Africa nous offre tout de même un disque de très grande
qualité, incluant de véritables petits bijoux comme la merveilleuse
Écoute ma mélodie. Le tout est encore une fois présenté dans une
pochette somptueuse incluant de nombreuses photos d'archives. De quoi vous occuper les yeux pendant l'écoute.
Allez-vous
faire plaisirs !
Écoute ma mélodie provenant de l'album. Le romantique Lohento Eskill courtise ici une certaine Lyne.
Chérie Coco provenant d'un des mes disques usés. Le genre de chanson que j'aimerais bien voir sur un quatrième Volume.
Ajout ****************************************************************************************
Deux sources me confirment qu'il existe bel et bien un CD qui correspondrait à mon souhait C'est celui-ci. Faque c'est ça qui est ça.
**********************************************************************************************
Oct 6, 2013
35 Saint-Christophe et Niévès
G.
I.'S Brass International, For Carnaval – Sounds of the 80's, G.B.I
records (pressage privé)
J'ai
trouvé ce disque vendredi passé à mon magasin d'économie
familiale
local. J'avoue que je connaissais déjà le groupe et que
j'ai hésité à acheter ce disque. En fait, je ne l'ai pas acheté
sur le coup et je suis retourné le chercher le lendemain. Un move
d'amateur, car ce disque contient une chanson de Soca (SoulCalypso – voir ici) incroyable qui me fait remettre en question
mon opinion sur le genre (voir ici aussi).
Le
G. I.'S Brass International fut probablement le groupe le plus
productif et populaire provenant de la fédération de
Saint-Christophe et Niévès, un petit pays de +/- 60,000 têtes
réparti sur deux îles ayant respectivement les noms de
Saint-Christophe et de Niévès. Malgré la petite taille de leur
pays d'origine, les musiciens du groupe peuvent se vanter d'avoir le
talent pour compétitionner avec les plus grands orchestres provenant
de Trinidad et de la Barbade. Le G.I.'s Brass International est
particulièrement en forme sur Liamuiga is Calling, une
chanson avec une ligne de basse tout simplement hallucinante.
Wow O_O!!
Wow O_O!!
**
Petite note **
Ce
disque ne semble pas avoir d'échos sur Internet. Comme Gerard
« PJ » Browne est crédité sur une des pièces, je
dirais que le disque fut enregistré quelque part entre 1980 et 1982,
soit pendant la même période que leur disque très recherché
G.I.'S Brass International present Gerard « PJ »Browne. SVP me contacter si vous avez plus d'infos.
Pour terminer, une des publicités présentées au dos de la pochette. J'aime bien le 'Calypso music will never die'. Yo !
Pour terminer, une des publicités présentées au dos de la pochette. J'aime bien le 'Calypso music will never die'. Yo !
Sep 8, 2013
34 Pérou
Los
Destellos, Constelacion, Odéon, 1971
Avant
de commencer, j'aimerais remercier mon beau-frère, alias
le Marquis de Beauport, qui m'a
rapporté ce disque trouvé dans un marché aux puces lors d'un
voyage en vélo au Pérou et en Équateur. (voir photo à l'appui)
(Photo prise par Le Marquis de Beauport)
À
partir des années 1960 et 1970, un boom pétrolier secoua le Pérou
et entraîna le développement rapide de la région amazonienne du
pays. Pendant cette période de croissance économique rapide et
d'optimisme, plusieurs orchestres virent le jour afin d'y faire
danser une population enthousiaste en quête de divertissement. Los
Destellos, signfiant les éclats ou les étincelles, fut l'un des
premiers groupes à se former dès
le milieu des années 1960.
Mené par le guitariste Enrique Delgado, le groupe développa la
Cumbia Peruana (qui
prendra le nom de Chicha pendant les années 1970),
un style festif, moderne et idéal pour la danse. Mélangeant les
mélodies traditionnelles des Andes et la Cumbia colombienne aux
influences psychédéliques provenant de l'Occident,
cette musique un peu kitsch, simple et très mélodique trouva
rapidement de nombreux adeptes. Le style fut si populaire que le
nombre d'orchestres jouant ce genre musical explosa pendant les
années 1970.
La
discographie de Los Destellos est assez impressionnante
et vous pourrez en trouver un bon résumé sur le blogue SuperSonido. L'album Constelacion, paru en 1971, semble être leur
classique et la chanson A
Patricia ouvrant
l'album est probablement un de leurs
plus grands
hits.
Heureusement, l'album ne se
résume pas exclusivement à
cette chanson. J'aime particulièrement leur version instrumentale
de Comment te dire adieu (Azuquita) de Françoise Hardy, ainsi
que la chanson Onsta
la Yerbita, que
je vous propose d'écouter ici;
une
excellente pièce de chicha/bugalu péruvien aux sonorités
psychédéliques
incluant de l'écho
en masse en plus
de sons de l'espace pis toutes.
Los Destellos - Onsta la Yerbita
Los Destellos - Onsta la Yerbita
Petite note:
J'ai
numérisé la chanson à partir d'une copie originale, mais veuillez
noter que ce disque fut réédité et est disponible en vinyle chez Secret Stash.
Autres
écoutes recommandées:
1- Roots of Chicha volume 1 et 2
Ces
2 compilations disponibles via Barbès Records tracent un excellent
portrait de la musique Cumbia Peruana/Chicha. Vous y trouverez le
top du top des pièces de plusieurs des orchestres ayant enregistré
pendant les années 1960 et 1970.
2- Masstropicas Records
Je
vous recommande également de porter une attention particulière aux
quelques disques réédités par la compagnie Masstropicas. L'album
de Ranil subtilement nommé Jungle
Party vaut
particulièrement ses 15 $.
Disponible via Weirdo Records (mais le disque semble épuisé alors grouillez-vous).
Jun 29, 2013
33 Trinidad et Tobago
Arstites
Variés accompagnés par l’orchestre de Frankie Francis, Hot Cool
Spice, Bestway productions, 197?
L’orgine
du calypso remonte au 19e siècle et prend sa source probablement
quelque part en Afrique de l'Ouest. Des esclaves déportés à
Trinidad et Tobago y auraient alors traîné des traditions musicales
qui, une fois sur les îles de Trinidad et Tobago, auraient évolué
en ce jazz tropical qu'est le calypso. C'est véritablement pendant
les années 1930 à 1960 que ce style connaît sa plus grande
popularité culminant avec la production de l'album intitulé Calypso
d'Harry Belafonte, en 1956, par la compagnie RCA Victor.
Le
Calypso est avant tout une musique de textes. Un peu à l'image des
soirées micro ouvert de slam ou de hip hop d'aujourd'hui, les
chanteurs de calypso préparaient des textes à saveur politique,
humoristique et parfois même olé olé ;-), qu'ils présentaient
accompagnés par un orchestre lors de soirées de compétition tenues
pendant le carnaval. L'esprit y était très compétitif; d'ailleurs
les chanteurs adoptaient des noms référant à la royauté tels que
Lord, Mighty, King ou encore mon préféré, Lancelot.
À
partir des années 1970, la popularité du calypso commençe à
chuter au profit du reggae jamaicain qui deviendra rapidement
le style le plus populaire des Antilles.
C'est
alors que certains musiciens tentent de renouveler le genre en
s'inspirant des tendances populaires actuelles. Des musiciens, comme
Lord Shorty, développent alors à cette époque, le style SoCa, un
genre musical qui comme son nom l'indique est un savant mélange de
soul (So) et de calypso (Ca) . Bien
qu'il existe de bons disques de SoCa, comme celui-ci de Frankie
Françis et son orchestre, on doit admettre que le SoCa était une
simplification plutôt bête de la musique calypso ; les
arrangements complexes furent simplifiés par l'utilisation de
synthétiseurs au lieu de de sections de cuivre. Les textes riches
sont également disparus et se résument désormais à quelques
phrases parfois même quelques mots visant à stimuler davantage le
'dance floor' que l'esprit dans le genre de : «
Dance to the music, shake your body right! – Lord Shorty – SweetMusic. »
L'album Hot Cool Spice,
particulièrement la chanson Funky Calypso, est un bon exemple de ce
que la musique SoCa à de meilleur à offrir. Malgré une rythmique
ridiculement simple et des paroles se limitant à 'Give
me a Funky Calypso', 'got to get funky, got to get funky tonight' et
'turn me on
!', on
a envie de danser sa vie comme s'il n'y avait pas de lendemain ! Seul
défault : la chanson dure à peine 2 minutes.
Recommandations
: Les 6 volumes de
l'excellente série London is the place for me paruchez Honest Jons vous donneront du plaisir, c'est garantie. Cette
série documente les musiciens originaires de Trinidad et Tobago
ayant migré à Londres pendant les années 1940 à 1960 (+/-).
Vous y trouverez plusieurs noms connus comme Lord Kitchener et
plusieurs moins connus. Superbe.
Je vous recommande également de
trouver une copie (le disque est épuisé) de EP de 4 titres intitulés Voodo de CyrilDiaz. Ce 10'' paru chez Soundway illustre ce qu'est à son meilleur
le jazz enregistré sur l'île pendant les années 1950.
Enfin, pour ceux qui aiment creuser et
brasser la poussière, gardez l'oeil ouvert pour trouver l'un des
nombreux disques de musique calyspo produit par la maison de disque
COOK pendant les années 1950 et 1960. J'éviterais cependant ceux à
thématique steel band ou encore ceux comprennant seulement des
ensembles de percussions.
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