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Jan 4, 2014

36 Guyana



Dougy Mo & Czerena Ali acc. By The Dominators Orchestra, Someone/What Happens to You, Trex Records, 1974.

La Guyana, à ne pas confondre avec la Guyane Française, est le seul état localisé sur le continent sud-américain ayant l'anglais comme langue officielle. Cette distinction entraine la Guyana à s'apparenter davantage aux pays anglophones des Caraïbes qu'à ses voisins continentaux. D'ailleurs, la Guyana est un des membres fondateurs de la Communauté Caribéenne et un membre du Commonwealth. Ce n'est donc pas une surprise de constater que la musique populaire de la Guyanna est très similaire avec celle des îles anglophones des Caraïbes comme la Barbade et Trinidad et Tobago; c'est probablement pourquoi plusieurs artistes de la Guyana furent endisqués par la companie WIRL (West indies Records limited) localisée en Barbade, qui est à l'époque l'une des plus importantes des Caraîbes.

Né à Georgetown, Dougy Mo débuta sa carrière de chanteur en Guyana avant de partir pour Brooklyn où il participa à l'essor du style Soca (voir mon billet sur Trinidad et Tobago). C'est en 1974 qu'il enregistra son premier 45 tours avec l'orchestre The Dominators pour la compagnie Trex/Wirl. À l'époque, les deux chansons de ce 45 tours connurent du succès. Cependant, le véritable trésor se trouve sur la face B. La pièce, What Happens to you, est un duo avec Czerena Ali, qui est considéré comme l'une des plus grandes chanteuse du pays. Czerena Ali débuta sa carrière pendant les années 1960 et son talent était tel qu'elle fut rapidement recrutée comme choriste par des stars internationales dont Stevie Wonder et The Mighty Sparow.

What happens to you est un excellente chanson soul rapellant les duos enregistrés par la compagnie Motown pendant les années 1960. C'est une chanson plutôt simpliste expliquant que dans la vie d'un couple, ce qui arrive à l'un arrive aussi à l'autre. Bref, rien de très nouveau. Par contre, ce qui rend cette chanson vraiment intéressante c'est l'harmonie entre les deux voix des chanteurs qui se mélangent parfaitement sur la musique de l'Orchestre The Dominators: on dirait un vrai couple. À écouter en claquant des doigts. 

 


***** Si vous aimez les rythmes des Caraïbes, sachez que Philippe Noël et son clan font des soirées de musique tropicale régulièrement à Montréal sous l'appellation de Canicule Tropicale.  La prochaine sera ce samedi.  Suivez ce lien pour l'évènement Facebook. ***

Mar 22, 2012

Intermède Musical

Columbia y su musica, Sonolux, 1988.

L'équipe des Rythmes Étranges part pour une petite semaine dans le sud de la france la semaine prochaine.  J'en profiterai pour faire une halte au magasin la Galette de Marseille.

En attendant mon entrée sur la musique psychédélique de la Corée-du-Sud, voici un petit intermède musical. 

En Colombie, les compagnies de disques semblent expertes dans le domaine du recyclage.  Ainsi il est facile de trouver des disques comme celui-ci comprenant plusieurs classiques du folklore musical colombien.  Malgré une pochette plutôt douteuse, qui laisse croire à une compilation de chansons des années 1980, la musique de cette compilation provient plûtôt des années 1960-70.

Voici les 4 meilleures chansons du disque.

Pepe //// Amparito Jimenez


La luna y el Pescador //// Romulo Caicedo con la Orquesta de Edmundo Arias


Suave //// Gladys Viera (avec Lucho Bermurez)


Cumbia de Ovejas //// Italian Jazz

Aug 4, 2010

19 Équateur


Don Medardo Y Sus Players, Rompiendo Taquilla ! Vol. 19, Medaluz, 197 ?
Et oui ! les lecteurs habitués des Rythmes Étranges auront bien remarqué, j’ai passé directement du numéro 17 au numéro 19.  En fait, j’ai un blocage.  L’été passée, j’ai visité le Maroc pour la première fois et depuis j’ai en tête de faire une entrée qui rende justice à la musique produite dans ce pays.  Bon, comme je n’y arrive pas aussi bien passer au numéro 19 et y revenir plus tard.  Vous voilà donc avertis, le numéro 18 portera sur le Maroc et sera mis en ligne à une date ultérieure.
Entretemps, portons notre attention sur la musique de l’Équateur.  Tout comme le Venezuela (No. 16), l’Équateur fait partie du voisinage de la Colombie et fut grandement influencé par la cumbia et les autres musiques enregistrées dans les studios de la cie Discos Fuentes.  Je ne me risquerais pas à dire que Don Medardo est le Fruko de l’Équateur, mais il semble que le Mr. fut tout de même une grande vedette ayant produit un nombre considérable d’albums et de 45t.
Quand j’ai vu l’album Rompiendo Taquilla ! (Vol. 19) chez un disquaire local, j’ai su qu’il serait spécial. (C’est quand même une pochette incroyable !)  Après plusieurs écoutes, je peux dire qu’il n’est pas si spécial que ça, mais qu’il a le mérite de comprendre une chanson qui me hante depuis plus d’une année.  Ce qui n’est quand même pas trop pire.  
Après des recherches très rigoureuses (bon, on s’entend que j’ai fait seulement quelques recherches rapides sur google et You Tube) j’ai constaté que Don Medardo avait quelques 50 années d’expériences et qu’il continue à divertir les jeunes d’aujourd’hui.  Par contre il ne porte plus la même chemise que sur la superbe pochette de cet album. (En passant Don Medardo est au centre de la rangée du bas)   

Mar 18, 2010

16 Venezuela

Nelson Henriquez y su Combo, Venezuela 75, Venus : Suramericana del Disco, 1975.

Depuis quelque temps, je suis obsédé par la musique de la Colombie ; les excellentes compilations Columbia ! et A Orillas del Magdalena chez Soundway et Domino Sound peuvent véritablement servir de cours 101 sur la musique de ce pays. Parmi les innombrables ensembles colombiens, j’aime particulièrement les enregistrements de Don Medardo y sus Players ainsi que ceux de Fruko, espèce de grand manitou de la musique cumbia qui a très certainement influencé plusieurs chanteurs et arrangeurs vénézuéliens.

Bien que le Venezuela possède de riches traditions folkloriques, comme d’autres pays d’Amérique Latine, la musique populaire du pays depuis les années 1960 semble s’inspirer davantage de la salsa et de la cumbia colombienne que des nombreux styles régionaux. En 1975, Nelson Henriquez enregistre l’album Venezuela 75 qui à mon sens doit être la suite logique suite de Venezuela 73. Tout comme Venezuela 73, je déduis que Venezuela 75 se veut une revue des styles de musique populaire de l’année en cour. Accompagné par son combo, Nelson Henriquez y explore plusieurs styles avec la plus grande aisance dont : le pasiaito, le baion, le porro et bien sûr la cumbia. Bien que le résultat soit assez simple et typique de l’époque, le jeu du pianiste Hector Hurtado et le dynamisme de la section rythmique, dirigé par Nelson Henriquez lui-même, ont le mérite de me faire regretter d’être le pire danseur de Montréal.

Sur ce, bon printemps, bonne Fiesta en Monteria et cumbia, cumbia, cumbia, zaguate cumbia bailar la cumbia !!!!







Dec 4, 2008

4 Brésil

Jorge Ben, Africa Brasil, Philips, 1976

Ma récente passion pour la musique du monde m’a inévitablement amené à me procurer plusieurs disques du Brésil ; la musique brésilienne étant sans doute l’une des plus diversifiées et riches au monde. Au départ, influencée par des traditions héritées de l’Afrique, de l’Europe, principalement du Portugal, et de l’Amérique du Sud, la musique Brésilienne a évolué et créé certains des styles les plus influents au monde tels que la samba, la bossa-nova et le tropicalisme.

La beauté de la musique brésilienne est son caractère populaire. Chaque peuple, chaque région semble avoir ses sons, ses rythmes, ses instruments et ses traditions. On sent d’ailleurs qu’il s’agit d’une musique du peuple, une musique ancrée dans la réalité qui rythme chacune des activités quotidiennes. On dirait même que chaque occasion est prétexte à la danse ou à la création d’un nouveau style.

Les disques de Jorge Ben peignent un portrait de l’évolution de la musique brésilienne moderne. Ayant débuté sa carrière au début des années 1960, le musicien enregistre pendant les années 1960 et 1970 plusieurs albums où il maîtrise et fusionne la samba, la bossa nova, le tropicalisme, le soul, l’afro-beat et plusieurs autres styles. À l’écoute de ses disques, on constate qu’il est un guitariste extrêmement talentueux pour qui chaque style semble naturel. Pourtant malgré les mélodies simples et leur caractère suave et relax, les chansons de Jorge Ben ont des arrangements complexes et subtils.

Le disque Africa Brasil, paru en 1976, est sans équivoque le chef-d’œuvre et le point culminant de la carrière de Jorge Ben. Comme son titre l’indique, cet album mélange la musique brésilienne avec la musique africaine. Cette fusion se traduit par des compositions et orchestrations basées sur des instrumentations et des rythmes typiquement brésiliens qui sont appuyés par des choristes qui rappellent la musique de l’Afrique de l’Ouest de la même époque. Africa-Brasil est un album essentiel où le ton festif est donné dès la première note de la première mesure de la première chanson et se poursuit jusqu’à la fin.

À écouter :

L’album contient 12 chansons et il est difficile d’en sélectionner une seule. J’ai choisi Taj Mahal, la 6ième piste de l’album, tout simplement parce qu’il est impossible d’arrêter de siffler sa mélodie contagieuse après son écoute. D’ailleurs, Rod Stewart à juger bon de plagier honteusement le refrain pour créer son méga succès Do you Think I’m sexy. Mention honorable également au joueur de cuica, cet instrument natif du Brésil rappelant un couinement d’oiseau, qui joue à une vitesse hystérique.


Écouter - Jorge Ben - Taj Mahal