Tony Hanna,
The best of Tony Hanna, La Voix de L’Orient, EMI, 1974.
Malgré
sa petite taille et sa faible population, moins de 4 millions d’habitants, le
Liban possède l’une des industries musicales les plus influentes du
Moyen-Orient. Pendant la période qui s’étend de la fin de la Deuxième Guerre mondiale jusqu’aux années
1980, le Liban accueillait les artistes
et les intellectuels fuyant les régimes plus strictes et rigides de certains
pays voisins. Ce phénomène entraîna la concentration d’artistes dans la
capitale, Beirut, que certains appelaient le ‘Paris du Moyen-Orient’. Grâce à cette concentration, le pays est devenu le
plus cosmopolite et libéral du Moyen-Orient et se développa comme un pôle
culturel majeur qui ne trouvait d’égal qu’au Caire. Malheureusement la guerre civile des années
1980 entraîna le déclin de l’industrie musicale
du pays.
Fairuz
est sans aucun doute la plus connue des chanteuses du Liban. Pourtant, plusieurs autres artistes ont mené des
carrières enviables comme le chanteur moustachu Toni Hanna. Venu des montagnes, plus précisément d’un
petit village traditionnel, Toni Hanna est rapidement devenu l’une des plus
grandes stars du pays. Selon les écrits,
son succès serait lié à sa grande beauté et à son talent de danseur hors du
commun. La légende veut qu’on le
surnommait le Elvis du Moyen-Orient en raison de son rythme de vie extravagant qui s'apparentait à celui des années 'Las Vegas' de la star américaine.
Du jour au lendemain, et au sommet de sa
popularité, Toni Hanna mis fin mystérieusement à carrière. Il semblerait qu’il ne sentait pas à l’aise
dans ce système où règne l’hypocrisie et le magouillage.
Cet
album de Toni Hanna est constitué de ses plus grands succès. La plupart des
chansons s’apparente au style Dabke, un style de danse traditionnelle très
populaire dans plusieurs pays tels que la Jordanie, la Syrie et la Palestine. Ce style de danse est plutôt simple et consiste à se mettre en ligne avec les bras dans les
airs tout en tapant du pied, le tout
accompagné d’une musique au rythme répétitif appuyant une mélodie jouée à
la flûte, au oud ou encore sur un clavier dans sa version contemporaine (pensez
ici à Omar Souleyman). Le chanteur qui
accompagne le tout utilise en masse les « Hey ! Hey !
Heya ! » pour motiver ses troupes à poursuivre la danse.
Hidaya Hiday
Et
comme ce disque est incroyable en voici une autre :
Medayye Albi ou Omri
Et la version instrumentale :
Medayye Albi ou Omri (instrumentale) // écoutez moi ce clavier de malade !
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