Feb 21, 2011

22 Érythrée


Asmara AllStars, Eritrea’s got soul,  Out Here Records, 2010
L’Érythrée est l’un des pays africains dont on entend rarement parler ; dans le livre Musiques de toutes les Afriques de Gerald Arnaud et Henri Lecomte seulement une petite section du chapitre sur les musiques éthiopiennes y est d’ailleurs dédiée.  C’est que ce petit pays de presque 6 000 000 d’habitants, localisé dans la corne de l’Afrique et avoisinant la Mer Rouge, est indépendant de l’Éthiopie que depuis 1993.  Ainsi,  l’histoire récente et les traditions de l’Érythrée y sont souvent associées.  
Le projet d’Asmara All Stars, nommée en l’honneur de la capitale du pays, est une initiative européenne menée par le producteur, musicien et journaliste français Bruno Blum. Le groupe est composé de jeunes musiciens, dont la chanteuse Faytinga, une des rares stars connaissant un succès débordant les frontières du pays, ainsi que de musiciens plus ‘expérimentés’ ayant débuté leur carrière pendant les années 1970-80, alors que le pays faisait encore partie de l’Éthiopie.  D’ailleurs, selon les notes de la pochette, plusieurs des musiciens de l’âge d’or de la musique éthiopienne (années 1960-70) mise en valeur par l’essentielle série de disques Les Éthiopiques seraient d’origine érythréenne, ce qui explique en partie la similarité entre la musique du groupe et le jazz éthiopien.   
Malgré qu’on se doive de saluer l’initiative de Bruno Blum de vouloir faire connaître la musique de l’Érythrée, on peut dire que ce premier disque d’Asmarra All Stars contient plusieurs petites failles. Principalement, le disque donne l’impression générale d’avoir été réalisé avec l’objectif de surfer sur la popularité de la musique africaine des dernières années.  Il y a lieu de questionner l’utilisation de rythmes commerciaux aux accents reggae sur plusieurs chansons plutôt que de se baser sur des rythmes typiques du pays. Le producteur Bruno Blum a beau justifier ce choix en disant que la musique traditionnelle Gwaila est aride et invendable en Europe, l’utilisation des rythmes plus traditionnels auraient probablement permis une plus grande authenticité et plus d’aisance dans la performance des musiciens qui semblent parfois manquer de naturel et de spontanéité.  Malgré ces quelques critiques, le disque des Asmara All Stars est un premier album facile et fort agréable, surtout dans sa version vinyle (limitée à 500 exemplaires) qui comprend seulement 9 titres. La version numérique comprenant 13 titres est quand à elle un peu trop longue et répétitive.  La preuve que des fois, comme disait l’autre, « less is more ».      
Visitez le site Myspace du groupe pour écouter quelques titres.  
Visitez Youtube pour visionner quelques vidéos montrant le groupe en répétition et pendant l'enregistrement du disque. 

Feb 1, 2011

La grande classe !!

 Comme on dit au Québec, attaboy !!  C'est de la photo ça mes amis !! En cherchant de l'information sur les groupes de musique haïtiens de Montréal, je suis tombé sur le site internet du CIDIHCA  (Centre International de Documentation et d'Information Haitienne, Caribéenne et Afro-Canadienne).  Vous pouvez y voir quelques 70 photos de musiciens prises à Montréal entre les années 50 et 80.

Ici Garry French en pleine action avec son Orchestre Latino.